jeudi 4 mars 2021

LE BAL DES FOLLES

Un homenaje al valor de las mujeres.

Estamos en París en marzo de 1885. Como cada año para la Media Cuaresma, se celebra el popular «baile de las locas» en el hospital de la Salpêtrière, dirigido por el eminente neurólogo profesor Charcot. Durante una noche, la flor y nata de París disfruta al ritmo de valses y polcas en compañía de las internas, disfrazadas con extravagantes atuendos. Entre las pacientes destacan Louise, una joven epiléptica maltratada por su tío que tiene puestas todas sus ilusiones en un futuro matrimonio con un interno del centro, y la rebelde y visionaria Eugénie, una muchacha de buena familia encerrada sin contemplaciones por su propio padre. Bajo la atenta vigilancia de la implacable supervisora Geneviève, ambas intentarán cumplir sus sueños y harán todo lo posible por escapar.

La crítica ha dicho:«Una de las grandes y más agradables sorpresas de la temporada. Una joya aparecida inesperadamente.[...] Entren en el baile de esta pequeña obra maestra y déjense llevar.»Le Parisien.

https://www.rtve.es/alacarta/videos/telediario/baile-locas-novela-victoria-mas-sobre-sanatorio-para-mujeres-rebeldes-francia-del-siglo-xix/5784501/



Femmes en asile


On ne sait pas, entre malades et soignants, lesquels sont les plus déséquilibrés : ne faut-il pas avoir l’esprit dérangé pour organiser une fois par un an un « bal des folles », inviter le tout-Paris à venir contempler les patientes du docteur Charcot comme si elles étaient des bêtes curieuses et transformer l’hôpital de la Salpêtrière en zoo ? Pendant les jours qui précèdent la mi-carême, ces femmes se préparent pour leur seule distraction de l’année, sans mesurer le véritable enjeu (montrer le travail des médecins) ni comprendre qu’elles seront l’attraction de la soirée. Parmi elles, il y a de vraies malades, des excentriques, mais aussi des femmes saines d’esprit dont les pères, les maris ou les frères ont estimé qu’elles seraient mieux là que chez elles. Louise, une adolescente aux joues rebondies, est très perturbée depuis qu’elle a été violée par son oncle. Expédiée à l’asile par sa tante, elle devient l’une des patientes-vedettes de Charcot qui l’hypnotise en public, état dans lequel elle réitère à chaque fois des crises très spectaculaires. Et Eugénie, que fait-elle là ? Certes, elle a des visions, elle reçoit la visite de personnes défuntes. La malheureuse n’aurait jamais dû se confier à sa grand-mère qui la dénonça à son père. Sans aucune hésitation, celui-ci la fit interner, ne voulant plus jamais entendre parler d’elle, de peur qu’elle ne salisse le nom de la famille.

Plongeant dans cet univers impitoyable mais extrêmement riche, romanesque même, Victoria Mas dont c’est le premier roman, signe un livre bluffant, qui nous emporte sur les terres que Michel Foucault avait explorées dans son « Histoire de la folie ». Mais la jeune femme se consacre aux femmes, folles ou pas, mais toutes victimes des hommes qui, à l’époque, détenaient tous les pouvoirs sur elles.

Critique de Pascale Frey


En cette fin du XIXe siècle, le neurologue Charcot tente de sauver ses patientes de la folie en organisant pour elles des bals lors de la mi-carême. Dans un ballet baroque se côtoient, le temps d'une valse, le Tout-Paris et les aliénées.






Le bal des folles (Albin Michel) est le premier roman de Victoria Mas, auteure de cinéma et fille de la chanteuse Jeanne Mas. Un belle première fois pour la romancière qui a été couronnée du prix Première plume, du prix Stanislas et figure dans la première sélection du prix Renaudot.

L'histoire s'ouvre à Paris, en mars 1885. Louise est ce qu'on appelle une "aliénée". Elle est internée depuis trois ans à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, dans le treizième arrondissement de Paris. La jeune fille souffre de "crises d'hystérie" après avoir été victime d'un viol. Elle est l'une des patientes favorites du professeur Charcot, célèbre neurologue et chef du "service des hystériques".

Extrait:

"Geneviève sent Louise nerveuse. L'adolescente marche tête baissée, les bras tendus le long du corps, le souffle rapide. Les filles du service sont toujours anxieuses de rencontrer Charcot en personne – d'autant plus lorsqu'elles sont désignées pour participer à une séance. C'est une responsabilité qui les dépasse, une mise en lumière qui les trouble, un intérêt si peu familier pour ces femmes que la vie n'a jamais mises en avant qu'elles en perdent presque pied – à nouveau."



La danse (Henri Matisse)
























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