lundi 7 octobre 2024

Les feuilles mortes

 Après septembre... le mois d'octobre est là.

Les feuilles mortes. Jacques prévert

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amisEn ce temps-là, la vie était plus belleEt le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelleTu vois, je n'ai pas oubliéLes feuilles mortes se ramassent à la pelleLes souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du Nord les emporteDans la nuit froide de l'oubliTu vois, je n'ai pas oubliéLa chanson que tu me chantais
C'est une chanson qui nous ressembleToi tu m'aimais, et je t'aimaisNous vivions tous les deux ensembleToi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aimentTout doucement, sans faire de bruitEt la mer efface sur le sableLes pas des amants désunis

Ce poème a fait le tour du monde sur la musique de Kosma, traduit sous le titre d’Autumn Leaves  et interprété par les plus grands artistes, d’Edith Piaf à Nat King Cole, Juliette Greco ou Tom Jones.  Gainsbourg rend hommage à l’auteur dans une de ses meilleures chansons.

Avec des mots simples, une construction de phrases quasi enfantine, Jacques Prévert a su nous faire ressentir cette inexplicable impression d’être unique au milieu d’une multitude de semblables. Tous les amoureux ont eu cette sensation de vivre quelque chose d’exceptionnel. Évidemment l’Amour garde un grand A quand il est mort et qu’il est ainsi paré de toutes les qualités qu’il aurait perdues dans l’usure du quotidien.

Prévert jongle entre singulier («tu», «je») et pluriel (« les feuilles mortes »), métaphores et couleurs «sépia», singularité de ce couple particulier et généralité soulignée par un présent à valeur de vérité générale pour évoquer cet étrange sentiment.

Et voilà la version du chanteur Serge Gainsbourg.


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