Décès de Jean-Luc Godard

Le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard est mort ce mardi à l’âge de 91 ans.

Il a incarné le mouvement de la Nouvelle Vague. Il a offert aux cinéphiles du monde entier certaines des scènes les plus marquantes du 7ème Art.

Avec ses grosses lunettes, ses cheveux blancs hirsutes et son clope au bec, il avait un sourire un peu enfantin, malin. Sa voix souvent traînante et nasillarde restera longtemps dans les oreilles. Mais ce sont évidemment des images, celles de ses films, qui resteront dans les mémoires. Jean-Luc Godard le Maître de la Nouvelle Vague, est mort ce matin en Suisse, à l’âge de 91 ans.

Il laisse des scènes cultes : Jean Seberg vendant le NY Herald Tribune sur les Champs Elysées, Anna Karina sautillant dans l’eau pour rejoindre Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot demandant à Michel Piccoli s’il aimait ses fesses…

Une filmographie aussi immense que singulière, parfois provocatrice, souvent encensée, souvent décriée aussi comme peut l’être celle des immenses artistes qui osent renverser la table, expérimenter, et suivre leur propre chemin. En toute liberté… (RFi savoirs)

Ses deux chef-d'oeuvre,

                                                                                                      

                                                                   

Pierrot le fou (1965)

Pierrot le Fou, c’est le héros du film, mais il ne s’appelle pas Pierrot; il s’appelle Ferdinand Griffon. C’est du moins ce qu’il répète sans cesse à Marianne, qui l’appelle toujours Pierrot pour le taquiner. Pierrot le Fou, le film, raconte quant à lui l’histoire folle d’un couple en cavale dans le sud de la France, en quête d’amour et de liberté.

Ferdinand (Jean-Paul Belmondo), qui nous apparaît au début du film en bon bourgeois parisien, cultivé, marié et père de famille, quitte sa vie mondaine pour fuir avec Marianne (Anna Karina), la jeune gardienne de sa fille. Alors que le couple a connu une courte aventure cinq ans plus tôt, ils ont décidé maintenant d’aller au bout de leur désir.

Au fil de leurs aventures rocambolesques, on apprend notamment que Marianne est pourchassée par deux criminels, et qu’ils ont fait exploser leur voiture contenant tout leur argent. Le récit est raconté de manière rapide; leur quête est littéralement explosive, dangereuse, romantique et poétique.

À bout de souffle  (1960)

Michel (Jean-Paul Belmondo) se rend à Paris avec une voiture volée. Dans sa fuite, il tue un gendarme. Une fois arrivé à Paris, il rencontre Patricia (Jean Seberg), une étudiante américaine. Les deux jeunes vivent une courte romance et la police pose des affiches avec le visage de Michel, affublé de la mention «Recherché». Patricia ne le dénonce pas, mais Michel se remet à travailler avec les criminels de la région pour récupérer son argent.

 

À bout de souffle est sans aucun doute l’un des films les plus populaires de la Nouvelle Vague française. C’est un film incontournable pour tous les cinéphiles (surtout ceux qui sont fascinés ou qui adorent les œuvres françaises), puisqu’il s’agit du premier long métrage de Jean-Luc Godard.

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Jean-Luc Godard a questionné les limites du septième art et il est même allé jusqu’à les repousser. Il a traversé plusieurs modes et «époques» du cinéma, en réussissant à se renouveler à tous les coups.

Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ?

 Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.

Jean-Luc Godard